Le rejointoiement de façade est souvent perçu comme une simple opération esthétique, visant à redonner un coup de jeune aux murs extérieurs. Pourtant, son rôle va bien au-delà de l’apparence. Cette intervention technique est cruciale pour la santé de votre bâtiment, car elle lui permet de conserver sa capacité fondamentale à « respirer », c’est-à-dire à gérer les transferts d’humidité de l’intérieur vers l’extérieur. Ignorer cet aspect peut entraîner de graves problèmes de condensation, de dégradation des matériaux et, à terme, affecter la salubrité de votre habitation.

La « respiration » du bâtiment : un équilibre délicat

Contrairement à une idée reçue, les murs d’un bâtiment ne sont pas de simples barrières étanches. Ils interagissent constamment avec l’environnement intérieur et extérieur, échangeant de la vapeur d’eau.

Les transferts d’humidité : un phénomène naturel

Dans toute habitation, l’activité humaine (douche, cuisine, lessive, respiration) génère de la vapeur d’eau. Cette humidité cherche naturellement à s’échapper vers l’extérieur pour équilibrer les pressions. Les murs, en particulier ceux des bâtisses anciennes ou traditionnelles, sont conçus pour être perspirants : ils permettent à cette vapeur de traverser les matériaux sans les piéger. C’est ce que l’on appelle la perspirance ou la diffusion de vapeur d’eau.

Le rôle clé des joints dans la perspirance

Les joints, ces fines bandes de mortier qui lient les pierres ou les briques entre elles, sont des éléments cruciaux de cette perspirance. Historiquement, ils étaient réalisés avec des mortiers à base de chaux ou de terre, des matériaux ouverts à la diffusion de vapeur. Ces joints agissent comme de petites « valves » qui permettent à l’humidité de migrer progressivement à travers la maçonnerie.

Quand un rejointoiement de façade devient une nécessité pour la santé du bâtiment

Avec le temps, les joints se dégradent sous l’effet des intempéries, du gel, de l’érosion et de la pollution. Ils se fissurent, s’effritent, ou se creusent, créant des désordres bien plus profonds qu’un simple défaut esthétique.

L’impact de joints dégradés sur la perspirance

Lorsque les joints sont endommagés, deux problèmes majeurs peuvent survenir, compromettant la capacité du mur à respirer :

  1. Infiltrations d’eau : Des joints poreux ou fissurés deviennent des points d’entrée pour l’eau de pluie. L’eau liquide pénètre dans le mur, saturant les matériaux. Une fois à l’intérieur, elle a du mal à s’évaporer, surtout si le mur est bloqué par des revêtements non perspirants à l’intérieur ou à l’extérieur.
  2. Blocage des transferts de vapeur : Si des réparations antérieures ont été réalisées avec des mortiers de ciment (matériau non perspirant) sur des joints anciens en chaux, ou si les joints sont tellement dégradés qu’ils créent des ponts thermiques/hydriques, le chemin de la vapeur est perturbé. L’humidité est alors piégée à l’intérieur du mur.

Les conséquences d’une mauvaise gestion de l’humidité

Un mur qui ne respire pas correctement devient un nid à problèmes :

C’est pourquoi un rejointoiement réalisé dans les règles de l’art est bien plus qu’une question de façade : c’est une intervention préventive et curative essentielle pour la santé de votre bâtiment.

La technique du jointoiement : un travail de spécialiste

Le jointoiement de façade est un processus qui doit être réalisé par des professionnels expérimentés, surtout sur des bâtiments anciens.

Rejointoiement de façade : préparation minutieuse des supports

La première étape consiste à purger les anciens joints abîmés. Cela se fait par piquage manuel ou mécanique, en veillant à ne pas abîmer les pierres ou les briques. La profondeur de purge est importante pour garantir l’adhérence du nouveau mortier. Un nettoyage complet du mur suit, souvent à basse pression, pour éliminer poussière, mousses et lichens.

Choix et application du mortier adapté

Le choix du nouveau mortier est primordial. Pour les bâtiments anciens, un mortier à base de chaux naturelle est souvent privilégié. La chaux est un matériau perspirant et souple, qui s’adapte aux mouvements du bâti et permet les transferts d’humidité. Le ciment, trop rigide et non perspirant, est à proscrire sur la plupart des maçonneries anciennes. L’application du mortier se fait de manière homogène, en respectant la largeur et la profondeur des joints d’origine. Différentes techniques de finition (joints creux, à la brosse, lissés) existent pour s’adapter au style architectural.

Finitions et protection

Une fois les joints secs, un nettoyage final est réalisé pour éliminer les traces de mortier sur les pierres. Des traitements hydrofuges de surface peuvent être appliqués pour renforcer l’imperméabilité à l’eau de pluie tout en laissant le mur respirer.

Un expert havrais pour rejointoyer vos façades

Une telle opération, bien exécutée, prolonge considérablement la durée de vie de votre bâtiment, améliore son isolation thermique et assure un environnement intérieur sain. Il est impératif de faire appel à une entreprise spécialisée, possédant l’expertise des matériaux anciens et des techniques de maçonnerie traditionnelles.

Au sein de l’Entreprise Lépine, basée au Havre, nous sommes experts en rejointoiement de façade. Nous comprenons les enjeux liés à la perspirance des murs et utilisons des méthodes et des matériaux adaptés pour garantir la longévité et la santé de votre bâti. N’attendez pas les signes de dégradation avancée : appelez le 02 35 54 55 86 pour un diagnostic et préservez la capacité de votre maison à respirer.

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